Rap

Si on avait dû le situer sur une carte, on l’aurait plutôt positionné sur un radeau au beau milieu de la Manche, quelque part entre Paris et Londres, ou plus encore dérivant sur les vagues d’une carte son, titre phare de son projet prometteur London I. EP mélancolique et existentiel, London I est un premier projet abouti. Les amateurs de hip-hop y trouveront des ressemblances avec Les étoiles vagabondes de Nekfeu ou La fête est finie d’Orelsan quoique cela ne suffise pas à décrire ses influences. Tourné vers le Londres des Beatles et de Dave (pas celui de Vanina, l’autre, celui de Location) et bercé par les boucles électro de French 79 ou les mélodies de The Do, Winston réussit à s’inspirer sans singer. Ses textes singuliers racontent des histoires de jeunes couche-tard bercés aux lumières bleues. Récits intimes, ses morceaux sont des fragments de poésie noire dans laquelle la lumière s’immisce et se diffuse lentement. On ferme les yeux et on voit les halos des réverbères se dilater, les voyants lumineux clignoter dans l’obscurité d’une chambre d’adolescent. « Tout est rouge, tout est noir », Winston l’écrit et l’incarne. La couleur est partout dans ses morceaux qui semblent peints avec deux ou trois couleurs, jamais plus. Le rouge de la carte son, le bleu du téléphone, le noir de la nuit, London I devait sortir l’hiver. C’est chose faite.

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